Qu’y a-t-il avant le consentement ?

Adolescence et consentement d’une relation à caractère sexuel (1)

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J’ai choisi ce thème car c’est un incontournable de l’éducation à la vie sexuelle des jeunes en interventions scolaires, sujet à interprétations, sujet à polémiques, souvent difficile à saisir. Sur lequel il n’est pas de trop de répéter quelques principes simples.    

Consentir c’est dire « OUI ». Dans le consentement il y a la notion d’acceptation de quelque chose qui n’est pas encore accompli. Il implique donc une réflexion en amont et la connaissance de ce qui est prévu après.  

Et ce OUI du consentement comment il s’exprime ?  

Par une affirmation claire suite à une demande faite. Donc ne pas dire non, ne veut pas dire que c’est OUI. De plus il est spécifique à une demande.   C’est évident, vous me direz peut-être. Mais voyons quand même cela de plus près.   Dans le cas d’une relation à caractère sexuel, cette étape du consentement prend toute son importance car, si elle n’est pas respectée, la relation peut glisser vers une agression sexuelle (voir un viol). Il est donc nécessaire de savoir respecter cette étape.        

Dans le cas d’une relation sexuelle, l’évidence n’est pas toujours de la partie. A l’adolescence, lors des premières relations sexuelles, de nombreux facteurs peuvent rendre l’étape du consentement difficile. Il se peut que l’on n’ose pas dire non par timidité. Aussi qu’on ne sache pas comment dire non (peur de vexer, de ne pas être compris…). De même comment dire oui à quelque chose qu’on ne connait pas et dont on ne sait pas si cela va nous plaire ? Et puis aussi pour écrire de façon imagée : quand on nous propose un gâteau tout entier et qu’on a envie d’une seule part du gâteau, qu’est-ce qu’on dit ?   La question est donc de savoir à quoi je dis oui d’où l’intérêt du dialogue toujours et encore, celui qui permet de s’accorder sur ce qui est désiré ou pas.  

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Les cas où la capacité d’une personne à consentir est impossible

Voici une petite vidéo parfois utilisée pour les interventions scolaires qui illustre assez bien les cas d’incapacité à consentir: 

Mais qu’y a-t-il avant le consentement ?

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Moi je pense au DESIR. Quand il est évident, qu’il est ressenti dans tout son corps et qu’il n’y a pas d’ambiguïté. Quand il est fort.   Mais il n’est pas si simple pour des jeunes en découverte de leur corps changeant avec des sensations nouvelles qui se présentent en eux, de reconnaitre à l’évidence le désir.  C’est là qu’il est intéressant pour les jeunes, de prendre en compte les composantes émotionnelles, sensorielles et mentales afin de répondre à la question « Comment sait-on qu’on est prêts ? » Entre autres pistes d’exploration, il y a celle de l’écoute de ses propres ressentis comme savoir reconnaitre ou à défaut d’apprendre à reconnaitre en soi les signes du désir sexuel.

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Pour aller plus loin: http://www.onsexprime.fr/Sexe-Droits/Le-consentement/Comprendre-le-consentement

Vous trouverez ici ce que je propose en interventions scolaires et autres sur « comment respecter au mieux l’étape du consentement ? »  et la liste des interventions possibles  en éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle pour les jeunes.

Enfin, voici des situations relationnelles dans lesquelles le consentement a une importance capitale ou est même est obligatoire :

Un mariage civil

Un divorce

D’autres formes d’engagement

J’aurai l’occasion d’aborder certaines de ces autres situations sur le blog, et pour ceux que ça intéresse, n’hésitez pas à m’envoyer un mail via le formulaire ci-dessous pour recevoir les articles.